La Corse, île d’une superficie de 8 722 km2 occupant une position centrale en Méditerranée occidentale, arbore une diversité de paysages impressionnants : un littoral rocheux, des maquis et forêts denses, et des montagnes escarpées.
Les plus anciennes traces d’occupation humaine dateraient du Mésolithique 8 500 ans avant notre ère. Fortement influencée par ses voisins méditerranéens, l’île est passée sous le contrôle de plusieurs civilisations telles les etrusques, les grecs, les carthaginois, les romains, les vandales, les byzantins, les ostrogoths, les lombards, les états pontificaux, les maures, les pisans, les génois puis après une courte période d’indépendance les français.
Appelée Kallisté (« la plus belle » en grec ancien) durant l’antiquité, l’île de beauté offre aujourd’hui un patrimoine riche et varié, présentant un indéniable intérêt culturel, naturel et scientifique. Par sa position à la croisée des influences méditerranéennes, le patrimoine corse est un témoin privilégié des interconnexions historiques du bassin, motivant à plus forte raison le CoPaM à agir pour sa préservation et sa valorisation.
La Corse en classant ses sites culturels remarquables renforce l’assise mondiale que pourrait acquérir ces sites en tant que biens universels et exceptionnels en Méditerranée, et favorise la prise de conscience des acteurs locaux sur la richesse des biens au cœur desquels ils vivent.
Mandaté par la Collectivité de Corse, le CoPaM a pour mission l’analyse de différents sites afin d’en sélectionner quelques-uns dont le dossier peut être porté pour inscription au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
L’intérêt que représente la coopération avec les régions transfrontalières (Toscane, Sardaigne, Baléares…) sur le portage a orienté ce projet autour de trois thématiques :
Le projet est actuellement en cours, et des avancées ont été réalisées autour du site d’Aléria. Remarquable en France, ce site dispose d’un patrimoine mixte : à la fois culturel et naturel, permettant de porter un projet de double inscription. Ainsi les équipes sont mobilisées autour de porter parallèlement un dossier commun avec l’Etrurie pour inscription aux biens transnationaux et transfrontaliers sur le thème de l’héritage étrusque et des paysages côtiers, et un dossier spécifique à Aléria et ses territoires permettant d’être porté plus rapidement. Porter le dossier d’Aléria pose également la question d’une inscription commune en tant que bien multiple et transfrontalier avec le site étrusque de Populonia en Toscane pour leur caractères marin et unique.